Il est 5h30 du matin. Dehors les coqs chantent depuis déjà quelques heures. On entend une sorte de radio où voix féminine et masculine se passent le relais, lancées à plein poumon elles semblent ne jamais s'arrêter. Les klaxons résonnent déjà , témoins d'aller-retour incessants vers on ne sait quelle destination au bout de la rue.
Dans la chambre la lumière est déjà vive et à chaque changement de position le lit craque, grince, couine et ses doux ressorts attaquent sans pitié côtes, hanches et dos.
Ce matin il manque le bruit de la pluie qui martelle depuis 4 jours le toit en tôle.
Il est 5h30 du matin et une nouvelle journée commence sur l'île de condao au sud du Vietnam.
Notre arrivée fait partie de ces moments du voyage où l'on se dit "mais c'est quoi ce trou à rat" . Eh oui! ça arrive ! Ces premières impressions assez désagréables... À force de voyager, on apprend juste à laisser passer cette première sensation qui ne dure souvent pas longtemps. Avec comme Dao ce fut un peu différent.
Une île sauvage qui a dû être magnifique... avant que d'innombrables chantiers en cours, non terminés, abandonnés, où "?" ne la transforment en multiples tas de gravats disséminés partout.
Ajoutez à cela 85 % d'humidité, des matelas déjà décrits, une localisation bien loin des 200 mètres de la mer annoncés, aucun endroit où acheter quelques victuailles pour le petit-déjeuner, des restaurants au rapport qualité-prix douteux... Et vous obtenez deux jours où l'on se dit "ça c'est le bide du voyage!"
Et puis, à force d'essayer, arrive la bonne journée où, à 3 sur un scooter, on se balade, où le poisson grillé du midi est délicieux, où les vagues de la mer après 16h ravissent petits et grands et le Fried Chicken du soir donne le sourire.
On se sent un peu vietnamien et ça fait du bien !
On se projette au lendemain, à nouveau en scooter, revenir sur une plage magnifique et sauvage découverte près de l'aéroport.
On en profite pour en faire un moment de pause pour organiser la thaïlande et la birmanie qui arrivent à grands pas.
Bref, c'est reparti ! on adapte le rythme et on se repose. On attend que le soleil décline pour profiter du dehors. Et chaque soir on se pose sur la jetée et on regarde tous ces gens qui se lancent dans les vagues, tout habillé, contents de leur journée ou peut-être juste de ce bon moment.