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Xi an et en route pour Xiahe au tibet

Dernière mise à jour : 1 nov. 2018

L'immense armée de xi an nous a éblouis. Soldats de terre cuite accompagnés de leurs chevaux, ils sont saisissants,  destinés à  accompagner le défunt dans l'au-delà, on l'imagine bien protégé et fier de son armée. Chaque visage, chaque costume est différent, le travail est titanesque. Même lorsque l'on quitte le site, il suffit de fermer les yeux pour les voir réapparaître si forts et si puissants.
C'est avec ce beau souvenir que nous prenons la route vers le Tibet. 
3000 mètres, le souffle un peu court, nos yeux s'écarquillent devant les pâturages et les roches. Les yacks sont légions et l'on sent une atmosphère de cimes  planer. Avec en son centre, ou plutôt en son cœur, le monastère de Labrang, haut lieu de pèlerinage du bouddhisme tibétain, xiahe nous interpelle des les premiers regards. 
On sort pantalon et polaire et on s'engage aux côtés des pèlerins pour faire le tour du monastère, la kora ; sur plusieurs kilomètres, des moulins à prière dont le grincement s élève vers le ciel, et  dont les couleurs tournent inlassablement sous les mains des fidèles.
A voir toutes ces personnes chaudement habillées, dont la pauvreté matérielle n'a d'égal que la richesse de leur volonté spirituelle, on a une vision bien particulière du bouddhisme. Une vision bien plus concrète de ce qui est ici une religion, une vision parfois assez lointaine de cette philosophie qui nous intrigue et nous attire en Occident. Une vision d'un espace temps et d'un espace physique qui les aident chaque jour à s'alleger, à se recentrer et a s evader peut etre, a se raccrocher a un espoir, une ligne de vie, à  bien plus peut-être d ailleurs. ..
Ce passage a xiahe nous révèle  comme un sentiment de gratitude. .. presque à se sentir redevable pour ce voyage au long cours. Redevable d'un don à partager à notre retour. Redevable envers le monde de ce que nous pouvons apprendre ici et ailleurs. De bien grands mots peut-être qui ne retranscrivent que très mal ce sentiment immense d humilité et ce souhait d'observation attentive, ce désir d apprendre...  pour pouvoir raconter et échanger.
Ce lieu et ces personnes nous donnent envie et presque devoir de construire ensuite, avec ses briques d'ouverture, de compréhension, de bienveillance, de compassion que nous croisons chaque jour, une vie riche d'échanges et de partage.
 Car tout cela n a de réelle valeur que si c  est partagée.
C'est le cœur en émoi que nous quittons les hauteurs pour, après plus de 12 heures de voyage, arriver à Shanghai.
Shanghai 30 ans plus tard pour Jean-Luc, première fois pour Charlie et moi. Shanghai rien que le mot fait frissonner.

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